Nicolas Meunier

Maçon piseur

 

Nicolas Meunier
Maçon piseur

INTELLIGENCE CONSTRUCTIVE ?

«  Toutes les techniques sont intelligentes : la technique c’est un matériau, et la transformation de ce matériau pour un usage. On a de l’acier, on transforme cet acier pour en faire des poutrelles, on les boulonne ensemble, c’est une forme d’intelligence… On ramasse des pierres dans un champ, on les empile sèches ou avec de la terre à mortier, c’est une forme d’intelligence aussi… Une autre forme d’intelligence consiste à prendre de la terre sous la terre végétale, cette terre contient de l’argile, on peut donc la transformer en mur avec différentes techniques : le torchis, l’adobe, et bien sûr le pisé pour la région Rhône-Alpes… Ensuite, l’intelligence consiste à mettre un coffrage de chaque côté, mettre des couches de terre, compacter cette terre, et on se retrouve avec des murs qui tiennent… Ad vitam eternam : dans la Plaine du Forez, on trouve des murs vieux de 400 ans…

LES TROIS CAPACITÉS DU PISÉ
Le pisé est un matériau qui travaille à la compression, permettant de bâtir des murs porteurs, sans rajouter de structures métalliques ou de structure bois ; c’est un matériau qui a de l’inertie puisqu’il est construit en 50 centimètres d’épaisseur, qui apporte donc un confort thermique qui permet de se passer de l’isolant sur les façades ensoleillées puisque les façades ensoleillées apportent plus de calories qu’elles n’ont de déperdition ; et l’autre point d’intelligence est le confort puisque ce matériau est poreux à la vapeur d’eau et produit les phénomènes de condensation et d’évaporation.

Donc les trois capacités de ce matériau qui résument son « intelligence » sont : 1, ce sont des murs porteurs ; 2, ce sont des murs à inertie ; 3, c’est un matériau poreux.

CEINTURE ET BRETELLES…
(À propos de MontBrison)
Nous sommes dans un contexte urbain. Au nord, nous avons un voisin, au sud un autre voisin. Restent la façade est et la façade ouest, donc la façade sur rue et la façade sur jardin, qui sont là pour porter les planchers et la toiture, et qui en plus sont là pour être ensoleillées. On n’a pas cherché à faire une enveloppe fermée qui nous bloque côté sud et côté nord, on a juste fait deux murs auto porteurs, auto stables, qui tenaient sur trois niveaux : rez-de-chaussée plus deux étages, sans avoir besoin des planchers. Les planchers sont venus en plus pour conforter la structure, comme si on disait « ceinture ET bretelles », mais les murs eux-mêmes sont déjà auto porteurs, même en cas de séisme.

LA TENDANCE EST AUX MURS TRUMEAUX ?
C’est l’éternel problème de l’économie. Il est toujours techniquement possible de faire des enveloppes fermées avec des ouvertures dedans mais cela nécessite plus de temps pour aller coffrer les parties au-dessus du linteau ou les allèges… Alors on arrive à des murs trumeaux. On voit même aujourd’hui des américains qui font des murs trumeaux même pas auto stables, et qui ont besoin d’une ossature béton pour pouvoir se maintenir… L’objectif est de parvenir à faire les murs le plus rapidement possible pour pouvoir faire baisser les coûts…

Le jour où on n’aura plus d’énergie et où la main-d’œuvre ne sera plus au même prix, on recommencera à faire des maisons comme on le faisait dans la tradition… C’est juste une question d’organisation, de temps et de coût du temps.

CAPACITÉS ET LIMITES DES MATÉRIAUX
Tous les matériaux ont des capacités et des limites : l’eau a des limites, le bois a des limites, l’acier à des limites, toute matière autour de nous, nous-mêmes avons des limites ! Le tout est d’arriver à comprendre quelles sont les limites. Le pisé a beaucoup de capacités et il a des limites. Mais par exemple, le bois : il n’est pas possible de faire un conduit de cheminée en bois. On peut essayer mais à mon avis, ça ne marche qu’une fois, ça chauffe bien, mais une fois…

UN TRAVAIL À TROIS
(À propos de MontBrison)
La conception a été faite par l’architecte Antoine Morand, décédé à ce jour. Nous avons travaillé ensemble, et avec Mr Wismer, le propriétaire. Ce fut une collaboration très forte pour comprendre à la fois le lieu, les attentes des propriétaires et les capacités du matériau. Ce fut un travail à trois, et la coordination d’Antoine était vraiment essentielle pour la réalisation. Paix à son âme…  »

Nicolas Meunier

Maçon piseur

 

Nicolas Meunier
Maçon piseur

INTELLIGENCE CONSTRUCTIVE ?

«  Toutes les techniques sont intelligentes : la technique c’est un matériau, et la transformation de ce matériau pour un usage. On a de l’acier, on transforme cet acier pour en faire des poutrelles, on les boulonne ensemble, c’est une forme d’intelligence… On ramasse des pierres dans un champ, on les empile sèches ou avec de la terre à mortier, c’est une forme d’intelligence aussi… Une autre forme d’intelligence consiste à prendre de la terre sous la terre végétale, cette terre contient de l’argile, on peut donc la transformer en mur avec différentes techniques : le torchis, l’adobe, et bien sûr le pisé pour la région Rhône-Alpes… Ensuite, l’intelligence consiste à mettre un coffrage de chaque côté, mettre des couches de terre, compacter cette terre, et on se retrouve avec des murs qui tiennent… Ad vitam eternam : dans la Plaine du Forez, on trouve des murs vieux de 400 ans…

LES TROIS CAPACITÉS DU PISÉ
Le pisé est un matériau qui travaille à la compression, permettant de bâtir des murs porteurs, sans rajouter de structures métalliques ou de structure bois ; c’est un matériau qui a de l’inertie puisqu’il est construit en 50 centimètres d’épaisseur, qui apporte donc un confort thermique qui permet de se passer de l’isolant sur les façades ensoleillées puisque les façades ensoleillées apportent plus de calories qu’elles n’ont de déperdition ; et l’autre point d’intelligence est le confort puisque ce matériau est poreux à la vapeur d’eau et produit les phénomènes de condensation et d’évaporation.

Donc les trois capacités de ce matériau qui résument son « intelligence » sont : 1, ce sont des murs porteurs ; 2, ce sont des murs à inertie ; 3, c’est un matériau poreux.

CEINTURE ET BRETELLES…
(À propos de MontBrison)
Nous sommes dans un contexte urbain. Au nord, nous avons un voisin, au sud un autre voisin. Restent la façade est et la façade ouest, donc la façade sur rue et la façade sur jardin, qui sont là pour porter les planchers et la toiture, et qui en plus sont là pour être ensoleillées. On n’a pas cherché à faire une enveloppe fermée qui nous bloque côté sud et côté nord, on a juste fait deux murs auto porteurs, auto stables, qui tenaient sur trois niveaux : rez-de-chaussée plus deux étages, sans avoir besoin des planchers. Les planchers sont venus en plus pour conforter la structure, comme si on disait « ceinture ET bretelles », mais les murs eux-mêmes sont déjà auto porteurs, même en cas de séisme.

LA TENDANCE EST AUX MURS TRUMEAUX ?
C’est l’éternel problème de l’économie. Il est toujours techniquement possible de faire des enveloppes fermées avec des ouvertures dedans mais cela nécessite plus de temps pour aller coffrer les parties au-dessus du linteau ou les allèges… Alors on arrive à des murs trumeaux. On voit même aujourd’hui des américains qui font des murs trumeaux même pas auto stables, et qui ont besoin d’une ossature béton pour pouvoir se maintenir… L’objectif est de parvenir à faire les murs le plus rapidement possible pour pouvoir faire baisser les coûts…

Le jour où on n’aura plus d’énergie et où la main-d’œuvre ne sera plus au même prix, on recommencera à faire des maisons comme on le faisait dans la tradition… C’est juste une question d’organisation, de temps et de coût du temps.

CAPACITÉS ET LIMITES DES MATÉRIAUX
Tous les matériaux ont des capacités et des limites : l’eau a des limites, le bois a des limites, l’acier à des limites, toute matière autour de nous, nous-mêmes avons des limites ! Le tout est d’arriver à comprendre quelles sont les limites. Le pisé a beaucoup de capacités et il a des limites. Mais par exemple, le bois : il n’est pas possible de faire un conduit de cheminée en bois. On peut essayer mais à mon avis, ça ne marche qu’une fois, ça chauffe bien, mais une fois…

UN TRAVAIL À TROIS
(À propos de MontBrison)
La conception a été faite par l’architecte Antoine Morand, décédé à ce jour. Nous avons travaillé ensemble, et avec Mr Wismer, le propriétaire. Ce fut une collaboration très forte pour comprendre à la fois le lieu, les attentes des propriétaires et les capacités du matériau. Ce fut un travail à trois, et la coordination d’Antoine était vraiment essentielle pour la réalisation. Paix à son âme…  »

Nicolas Meunier

Maçon piseur

 

Nicolas Meunier
Maçon piseur

INTELLIGENCE CONSTRUCTIVE ?

«  Toutes les techniques sont intelligentes : la technique c’est un matériau, et la transformation de ce matériau pour un usage. On a de l’acier, on transforme cet acier pour en faire des poutrelles, on les boulonne ensemble, c’est une forme d’intelligence… On ramasse des pierres dans un champ, on les empile sèches ou avec de la terre à mortier, c’est une forme d’intelligence aussi… Une autre forme d’intelligence consiste à prendre de la terre sous la terre végétale, cette terre contient de l’argile, on peut donc la transformer en mur avec différentes techniques : le torchis, l’adobe, et bien sûr le pisé pour la région Rhône-Alpes… Ensuite, l’intelligence consiste à mettre un coffrage de chaque côté, mettre des couches de terre, compacter cette terre, et on se retrouve avec des murs qui tiennent… Ad vitam eternam : dans la Plaine du Forez, on trouve des murs vieux de 400 ans…

LES TROIS CAPACITÉS DU PISÉ
Le pisé est un matériau qui travaille à la compression, permettant de bâtir des murs porteurs, sans rajouter de structures métalliques ou de structure bois ; c’est un matériau qui a de l’inertie puisqu’il est construit en 50 centimètres d’épaisseur, qui apporte donc un confort thermique qui permet de se passer de l’isolant sur les façades ensoleillées puisque les façades ensoleillées apportent plus de calories qu’elles n’ont de déperdition ; et l’autre point d’intelligence est le confort puisque ce matériau est poreux à la vapeur d’eau et produit les phénomènes de condensation et d’évaporation.

Donc les trois capacités de ce matériau qui résument son « intelligence » sont : 1, ce sont des murs porteurs ; 2, ce sont des murs à inertie ; 3, c’est un matériau poreux.

CEINTURE ET BRETELLES…
(À propos de MontBrison)
Nous sommes dans un contexte urbain. Au nord, nous avons un voisin, au sud un autre voisin. Restent la façade est et la façade ouest, donc la façade sur rue et la façade sur jardin, qui sont là pour porter les planchers et la toiture, et qui en plus sont là pour être ensoleillées. On n’a pas cherché à faire une enveloppe fermée qui nous bloque côté sud et côté nord, on a juste fait deux murs auto porteurs, auto stables, qui tenaient sur trois niveaux : rez-de-chaussée plus deux étages, sans avoir besoin des planchers. Les planchers sont venus en plus pour conforter la structure, comme si on disait « ceinture ET bretelles », mais les murs eux-mêmes sont déjà auto porteurs, même en cas de séisme.

LA TENDANCE EST AUX MURS TRUMEAUX ?
C’est l’éternel problème de l’économie. Il est toujours techniquement possible de faire des enveloppes fermées avec des ouvertures dedans mais cela nécessite plus de temps pour aller coffrer les parties au-dessus du linteau ou les allèges… Alors on arrive à des murs trumeaux. On voit même aujourd’hui des américains qui font des murs trumeaux même pas auto stables, et qui ont besoin d’une ossature béton pour pouvoir se maintenir… L’objectif est de parvenir à faire les murs le plus rapidement possible pour pouvoir faire baisser les coûts…

Le jour où on n’aura plus d’énergie et où la main-d’œuvre ne sera plus au même prix, on recommencera à faire des maisons comme on le faisait dans la tradition… C’est juste une question d’organisation, de temps et de coût du temps.

CAPACITÉS ET LIMITES DES MATÉRIAUX
Tous les matériaux ont des capacités et des limites : l’eau a des limites, le bois a des limites, l’acier à des limites, toute matière autour de nous, nous-mêmes avons des limites ! Le tout est d’arriver à comprendre quelles sont les limites. Le pisé a beaucoup de capacités et il a des limites. Mais par exemple, le bois : il n’est pas possible de faire un conduit de cheminée en bois. On peut essayer mais à mon avis, ça ne marche qu’une fois, ça chauffe bien, mais une fois…

UN TRAVAIL À TROIS
(À propos de MontBrison)
La conception a été faite par l’architecte Antoine Morand, décédé à ce jour. Nous avons travaillé ensemble, et avec Mr Wismer, le propriétaire. Ce fut une collaboration très forte pour comprendre à la fois le lieu, les attentes des propriétaires et les capacités du matériau. Ce fut un travail à trois, et la coordination d’Antoine était vraiment essentielle pour la réalisation. Paix à son âme…  »

Magued Sabbagh

René Deschamps

Mr et Mme Bellaton

Cristian Ochoa

MAÇON PISEUR

Nicolas Meunier

Mr et Mme Wismer

Milena Stefanova

Hervé Martineau

Vincent Rigassi

Jean-Philippe Bosland